C’est une exclusivité Espressologie. Le Fiorenzato F64EVO, broyeur testé dans nos colonnes s’offre une mise à jour importante. Ce moulin est, comme son nom l’indique, l’évolution du F64E, qui reste au catalogue. La principale différence entre les deux modèles se situe au niveau de la vélocité de broyage, l’EVO étant équipé de meules au profil de coupe plus agressif, épaulées par un système de refroidissement par air forcé.
Cure de rajeunissement
La nouveauté est ergonomique et cosmétique : le panneau de commande redessiné est désormais doté d’un grand écran couleur (non tactile).
Le menu en détail
L’affichage permanent du moulin. Deux éléments notables : l’affichage de la température et du taux d’hygrométrie ambiants. Des informations qui vont au delà du gadget, et qui renseignent le Barista sur les conditions climatiques subit par le grain.
Autre fonction, la possibilité d’être prévenu sur le fait de devoir changer les meules.
Il est possible de désactiver le mode manuel (activation du broyage en continu sur le pictogramme « main »).
Modes d’utilisation
Le moulin dispose de 4 modes de fonctionnement :
– Standard : après sélection du pictogramme une ou deux tasses, l’action du porte-filtre sur le contacteur lance le broyage simple ou double.
– Automatique : une ou deux impulsions sur le contacteur avec le porte-filtre lancent le broyage. Les pictogrammes sont désactivés.
– PRE/SEL : variante du mode standard, le choix du pictogramme reste ici sélectionné.
– Direct : le contacteur est désactivé, l’action sur les pictogrammes lancent les broyages.
Il faut noter que le mode manuel est désactivé dans les modes auto et PRE/SEL. Un choix de programmation curieux quand on connait l’importance du mode manuel : il permet par exemple de compléter une dose. Surtout qu’il existe déjà un menu permettant d’activer ou non le mode continu. Pourquoi ne pas avoir laissé le choix à l’utilisateur en croisant les réglages ? Autre déconvenue, une simple impulsion sur le mode manuel lance le moulin durant un temps minimum trop long. Le moulin étant véloce, il devient difficile de compléter précisément un grammage. Espérons qu’une mise à jour permettra d’améliorer cette programmation perfectible.
Sinon, le Fiorenzato F64EVO reste un moulin agréable d’utilisation, avec une vitesse de broyage impressionnante (environ 5,5g/s) et une distribution très propre. Même s’il a été réévalué à la hausse, son positionnement tarifaire (730€ HT) en fait un choix judicieux.
Un grand merci à Alex Pernici d’ATMP de m’avoir permis de tester ce moulin en avant première.
Fiorenzato est une fabrique italienne de moulin fondée en 1936. La marque revient en force depuis la création de son broyeur électronique F64E. Un modèle utilisé par le Barista double champion de France Ludovic Loizon, pour sa qualité de broyage et sa propreté. Pour l’anecdote, je devais également l’employer pour le championnat 2011, mais le moulin m’a lâché après quelques kilos de broyage… A priori un cas isolé, puisque les multiples exemplaires installés dans les cafés ne semblent pas souffrir d’un manque de fiabilité. Voyons ce que la dernière mouture (désolé) de Fiorenzato a dans le ventre, j’ai nommé le F64EVO.
Présentation
Le Fiorenzato F64EVO (fiche technique) est un broyeur à la demande, appelé aussi doserless (sans doseur). Il broie directement dans le porte-filtre, en évitant ainsi l’oxydation du café moulu par avance dans le doseur.
Le modèle qui m’a été prêté par mon ami Alex Pernici d’ATMP, importateur officiel La Marzocco, est de couleur noir mat. Une livrée moderne, qui sied à merveille au moulin. C’est bien simple, quel que soit l’angle d’observation, le Fiorenzato F64EVO est magnifique.
De taille moyenne, le broyeur a des cotes assez proches de celles d’un Mazzer Super Jolly, le moulin le plus couramment rencontré dans les bars et autres Coffee Shop. Seule la trémie est plus imposante, avec 1,5 kg de capacité contre 1,2.
Le Mazzer Super Jolly et le Fiorenzato F64EVO sont de taille similaire (et de même poids : 14kg) …
…sauf lorsque la trémie du mini Mazzer trône sur le Super Jolly. A priori, on peut faire la même chose sur le Fiorenzato, en optant pour la trémie du F4 nano.
Une petite réserve, dommage que ce gros boitier de commande soit entièrement en plastique. Les touches tactiles sont sensibles, même avec les doigts mouillés.
Réglage de mouture
Dans un moulin, c’est l’écartement entre les meules qui donne la finesse de mouture. Sur le Fiorenzato, le réglage de la finesse s’inspire fortement des Mazzer. Autrement dit, un système de régulation micrométrique en continu de la mouture, qui se compose de deux pièces.
Une première supportant la meule supérieure et qui translate par rapport au bâti. La seconde, un volant de régulation, qui presse le porte-meule, est en liaison vis-écrou avec le bâti. Le Barista agit sur ce volant de régulation. Le porte-meule est précontraint par 3 ressorts de compression hélicoïdaux qui annulent le jeu axial du mécanisme. On obtient ainsi une répétabilité sans équivalent dans les réglages. Deuxième avantage, la meule fixe est mise en position par des surfaces de contact, et non pas grâce à un filetage comme sur un moulin conventionnel. Lorsque l’on conçoit un système dans les règles de l’art, on n’utilise jamais de filetage pour effectuer une mise en position : pas assez précis et ce, quelle que soit la finesse du pas de vis.
Le volant de régulation est gravé du sens de réglage : une bien meilleure idée que l’autocollant Mazzer.
Le levier est ajustable sur cinq positions autour du volant, contre trois sur un Super Jolly.
Mais pourquoi cette longue vis de blocage disgracieuse, alors qu’il suffisait d’opter pour une vis courte comme chez Mazzer ?
Le volant de régulation, le porte-meule et sa meule fixe.
La meule mobile de 64 mm et les trois ressorts.
Après démontage, on peut constater que les volumes morts dans l’enceinte de broyage sont assez importants : remarquez la quantité de café restée coincée en dessous du pas de vis sur la photo ci-dessus. Cependant, il y a assez peu de risques de voir du café ranci polluer sa mouture.
Utilisation
Les menus sont simples et intuitifs. Pour rentrer dans le menu des réglages généraux, il suffit de rester appuyé sur la dose 1 tasse. Ce menu sert à régler la langue, la date et l’heure, la luminosité…
Le second menu (appui long sur 2 tasses) est dédié entre autres aux réglages des doses, par pas de 0,1 seconde.
Il est possible d’afficher ou non les statistiques d’utilisation du broyeur.
Afin de distribuer le café moulu, soit on utilise la main afin de broyer en continu, soit on choisit une dose et le positionnement du porte-filtre dans le guide enclenche un bouton métallique qui lance le timing préprogrammé.
Le broyage est silencieux, même si j’ai mesuré 1dB de plus que le Super Jolly. On peut constater la rapidité avec laquelle le filtre se remplit et apprécier une mouture exempte de grumeaux, maladie chronique des broyeurs à la demande.
Deux reproches quant à l’ergonomie. La première concerne des pieds en caoutchouc trop glissants. Le moulin a tendance à bouger, et il est agaçant de devoir le repositionner toutes les demi-heures. La deuxième remarque sera sous forme d’interrogation : pourquoi avoir remplacé la simple et efficace fourchette de porte-filtre du F64E par un long guide ? Un support qui permet certes de laisser reposer le porte-filtre, mais qui a un intérêt limité lorsque l’on broie en quatre secondes… De plus, sa finition est coupante et sa forme ne facilite pas l’insertion rapide du porte-filtre. Du coup, le manque de mobilité fait qu’il est moins aisé de remplir le panier sans en mettre à côté. Dommage, c’était un des points forts du E : rendez-nous sa fourchette ! (Mise à jour 14/01/13 : finalement, la fourchette du E sera de série et le support sera proposé en option)
Le simple guide du F64E (à droite) permettait de distribuer la dose de café très proprement. L’exercice est plus difficile avec le support biscornu du F64EVO…
EVO comme… Véloce
La principale différence entre les versions E et EVO provient de la vitesse de broyage. Afin d’y parvenir, Fiorenzato n’a pas choisi la voie qui consiste à redimensionner le moteur pour avoir davantage de couple (force dans un mouvement de rotation), mais a simplement associé des meules aux angles de coupes plus agressives avec un système de ventilation. Le refroidissement ne s’activant seulement qu’en cas de surchauffe.
Ainsi, le F64EVO broie plus de 22g de café en quatre secondes ! Soit un débit moyen de 5,5g/s. C’est trois fois plus rapide qu’un F64E ou qu’un Mazzer Super Jolly.
La motorisation de puissance 350W tourne à 1350 tr/min, et est commune au F64E.
Un ventilateur de 4W se charge d’évacuer les calories.
Admirez les ouïes de ventilation latérales taillées dans la masse.
Le dessous est également aéré.
Répétabilité
Les mesures sur trois doses consécutives donnent 22,4g – 22g – 22,6g. Soit 0,6g de variation maxi. Un score similaire à la moyenne des moulins à la demande qui offrent une répétabilité d’environ 0,5g.
Rétention
Après avoir entièrement aspiré le tunnel de sortie et les meules, j’ai broyé 20g de café et en ai récolté 18,7g. Ainsi, la rétention de café moulu est d’1,3g. Un très bon résultat à comparer aux 2g de rétention d’un Super Jolly.
Résultats gustatifs
Le moulin a été testé avec de multiples cafés et était rodé (1000 doses, soit une vingtaine de kilos). Les résultats ont toujours été très bons, avec un profil aromatique extrêmement proche du Super Jolly. Peut-être une minime amertume en fin de bouche, probablement due à l’échauffement de la mouture, que je ne ressentais pas avec le Mazzer.
Conclusion
Le Fiorenzato F64EVO est plutôt bien construit. Nous ne sommes pas encore au niveau d’un Mazzer, mais la marque est ambitieuse et fait des progrès. La qualité de broyage est sans reproche, la distribution est propre même si le moulin gagnerait à être équipé de la simple fourchette du E. (Mise à jour 14/01/13 : finalement, la fourchette du E sera de série et le support sera proposé en option)
La plus-value notable du Fiorenzato F64EVO est sa vitesse de broyage, sans équivalent dans cette gamme de prix, 615€ HT, soit le prix d’un Mazzer Super Jolly à doseur. Et avec un surcoût d’une quarantaine d’euros par rapport à un F64E (570€ HT), le EVO est une aubaine, dont les ventes devraient logiquement éclipser celles du E.
D’ailleurs, avec toutes ces qualités, quelque chose me dit que plusieurs Barista vont l’utiliser pour les futurs championnats du café…
Points forts : rapidité de broyage,qualité de fabrication correcte, qualité de mouture, propreté de distribution avec la fourchette du E, fonctionnement silencieux, interface intuitive, prix.
Points faibles : guide du porte-filtre (mise à jour 14/01/13 : finalement, la fourchette du E sera de série et le support sera proposé en option), dimensions pour un usage domestique, distribution encore confidentielle.
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