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Filtre VST Ridge ou Ridgeless ?

Derrière ces anglicismes se cachent une nouvelle (et légère) évolution des filtres VST. Elle consiste en la suppression de l’arête de maintien du ressort en épingle. L’intérêt ? Retenir moins de mouture sur les parois lors du tassage. Cela fonctionne-t-il ? : oui. De fait, les parois parfaitement lisses et verticales facilitent le travail du tamper. Et le filtre reste maintenu par l’épingle. Si le panier a tendance à sortir du porte-filtre par adhérence du joint de coupe, cela signifie que ce dernier est à changer (au mieux tous les ans, on facilite ainsi son extraction en évitant son éparpillement par petits bouts façon puzzle).

On peut noter que le filtre Ridgeless est légèrement moins profond que la version classique.

Contrairement au filtre classique, la version sans arête a les parois exemptes de particules.

À l’heure du choix

Cette correction mineure ne vous oblige pas à changer vos filtres si vous avez déjà investi dans une gamme (15, 18, 20 et 22g) déjà onéreuse. Si vous souhaitez compléter votre série, prenez les ridgeless. D’ailleurs, certains détaillants ne proposent plus que ces versions dans leur catalogue.

Autres tips

Il va de soit que le choix d’un diamètre de tamper adapté limite le phénomène (58,35mm pour les VST). Evitez également de taper le porte-filtre avec le tamper après un premier tassage afin de décoller cette mouture des parois : cela engendre des failles dans la galette. Cette pratique est devenue marginale.

Comparatif : Filtres Hario V60 Blanchis vs Non Blanchis

Hario commercialise deux sortes de filtres pour son Dripper V60 : les blanchis et les non blanchis. Ce type de filtre est arrivé aux USA au début des années 90. L’intérêt étant la non utilisation de chlore (santé, environnement). La contrepartie est un goût de papier bien plus présent que sur les blanchis.

J’ai voulu tester, dans la vraie vie, la différence entre les deux filtres sur les Dripper 01.

Protocole

Tout d’abord, j’ai souhaité connaître la quantité d’eau chaude nécessaire à l’élimination des arômes parasites. Pour ce faire, j’ai rincé chaque filtre avec 240 ml d’eau chaude (Volvic > 95°C), par pas de 30 ml (1 oz). Il ne restait plus qu’à déguster les échantillons, dans les deux sens (du moins au plus rincé, et inversement), en prenant soin d’avoir un verre témoin de Volvic chaude. La dégustation s’est faite à chaud et à froid.

Résultats

Filtres blanchis : Les deux premiers verres sont contaminés par un goût de papier assez fort. Au troisième verre, ce goût devient quasi indétectable. Plus rien au quatrième. Il suffit donc de 90 ml d’eau chaude minimum pour rincer un filtre blanchi.

Filtres non blanchis : Le goût de papier est beaucoup plus puissant. Il décroit au fur et à mesure, jusqu’à devenir difficilement décelable au quatrième verre. Ce filtre demande donc quant à lui au moins 120 ml de rinçage. Et pourtant, même si l’eau de filtration devient exempte de goût parasite, le filtre lui, contrairement au blanchi, continue de dégager des arômes de papier jusqu’à 240 ml de rinçage. J’ai voulu vérifier si la mouture du café en contact ne risquait pas d’absorber ces arômes.

Comparatif

Afin de vérifier la parfaite transparence des filtres, j’ai extrait deux cafés en parallèle, en l’occurrence, un Kenya Gitchathaini AA de Caffè Cataldi.

Il m’a été totalement impossible de discerner le moindre arôme parasite, ni de distinguer la moindre différence entre les deux cafés.

Conclusion

Bien rincé, on peut utiliser le filtre que l’on souhaite, sans arrière-pensée. Néanmoins, le fait que le filtre non blanchi émette des arômes de papier, même après rinçage, n’est pas rassurant. Je vais continuer à effectuer des comparatifs avec différents cafés, afin de vérifier si cette transparence est immuable.